mardi 18 août 2009

ASPIRATION 2.

Reliés en leur axe sérénissime
Le tout et le rien dessinent
En leur sein les contours du monde

La fenêtre danse sur la montagne
Les murs ont le tournis
La montagne danse dans la fenêtre


Au centre du ballet
L'aspiration en moi
Plus moi que moi-même
S'entrevoit
Comme la flamme divine qui vacille discrète
Au fond de la grotte qui s'étire
Derrière le disque du coeur

samedi 15 août 2009

ASPIRATION 1.


Reprends toi rage poétique !
Quête un verbe qui vibre espace !

Laisse là les mots impuissants
Qui s'engendrent mécaniquement
Les uns derrière les autres !

Reviens à l'indicible foisonnement du miroitement des eaux
Qui inspire dans l'évidence de l'instant
Le rythme d'échos d'éclats d'or lumineux !


Ta verve défiera-t-elle
Du regard le cercle rougeoyant
Au dessus de l'océan ?

Son aspiration déchirera-t-elle la seconde inessentielle
Où dans l'oubli des cieux
On s'envisage ?


Son verbe surgira-t-il éclair invisible
Aux multiples réverbérations sonores
Dévisageant ainsi l'espace d'origine ?

jeudi 9 avril 2009

DEVOTION 4.


La simplicité suppliciée
Dans la multitude mordorée
L'ego dézingué par l'offre et la demande
Les yeux égarés par des rêves d'avoir
Un corps bouleversé
Dès que par un rien
L'astre promis se retire
Frustré du possible faute de fric
La main dans le sac du voisin le coeur en berge
Les amours barges
Les fuites chimiques
L'horreur s'épuise d'elle-même
Elle dévore ses enfants
Bourreaux victimes indistingués

La misère nous met en terre
Qui peut bien dévorer ses enfants
En leur proposant ces masques d'horreur ?

Une ignorance animale débridée ensorcelle
Mais où est l'oeil de la science qui efface
Ces masques endossés ?

Regardons nos regards en silence
Quel est cet accueil extrême ?
Une simplicité suppliciée attendait
L'oeil compatissant d'un Dieu Père
Dans l'oeil ignoré de ses enfants


Pourtant
Dans l'oeil du Père
Les élans démoniaques reprennent leur place là-bas
L'enfant voit la porte du royaume des cieux toute grande ouverte sur terre

Malgré tout
Cet enfant reste boiteux
Il avance
Un pied déjà au paradis
un autre encore entiché de ses amours infernales

Alors qu'attend cette enfance miséreuse pour retirer cet autre pied ?
Où est sa crainte amoureuse de la Mère
Pour qu'elle retire les poussières qui traînent dans l'oeil du Père ?
Il lui faut tremblant le désir d'une épreuve d'amour pour en guérir

Ô altesses profondes
Donnez nous la prière qui va droit à vos coeur par nos coeurs

Plus de mots
Douce Mère
Tends nous la coupe et plonges-y nos lèvres
nous la boirons
Acide amère ou sucrée
trop ou trop peu
Forces nous à boire
Ta coupe du présent
Nous célébrerons avec Toi
L'office de chaque instant pour le Père


Ton amour infini tranchera l'arrière goût égocentrique
Le grain sera brisé et broyé
En un sacrifice conscient
Tu nous guériras enfin de nos enfers

Nos amours du drame
Nos relents boiteux du faux moi
Ne couvrirons plus le silence de l'épopée
Où il n'est que Toi qui revient à Toi
En brûlant de Joie dans le silence du Père

vendredi 3 avril 2009

DEVOTION 3.


OK OK
La grâce est décidément la seule qui sait faire

La pauvreté conduit à la beauté
Quand le besoin d'être n'a plus de limite
Le génie érotique alors s'agite
Et sa plénitude insatisfaite conduit
Sur la terre des manières d'amour inédites

Tu te balades dans la conscience nue
Le coeur en flamme
Les traits printaniers de l'immense fécondité
S'étendent de tout côté

Ton corps avance dans l'immobilité
Les nuances des jaunes floraux bruissent des pans de verts
La sensualité célèbre le retour tranquille à la splendeur de l'espace

La vie en liesse chante en bas
Une jeune fille a élevé de là ton âme dans la conscience nue
Tu ignorais à ce point l'élévation de l'amour
La grâce de la Vierge Mère a assigné à ton désir la beauté pure

Tu es cela fils de Dieu
Tu es tout OUVERT
Et le sacré coeur igné où tu demeures
Regarde le regard
Jusqu'à s'enivrer


Enfile enfile ces perles sonores sur le fil silencieux du jour
Et remets en le collier à la Reine
Qui te l'inspire

L'inaperçu de la pensée s'est laissé voir en un vol de ridules colorées
Avant qu'elles ne se sussurent des mots involontaires
La grâce y écrase les anges déchus parasites
Leurs traces grisâtres s'évanouissent
Lumières

Sur le palier de la transparence entre les oreilles
Deux lignes de pétillements frémissent d'une légère brise marine
Ramenant sans arrêt à l'océan tranquille de la conscience nue

Tu es le tout OUVERT
T'insuffle la Déesse
Ton âme
Même
D'amour foudroyée
restera apaisée

Maintenant
Laisse toi faire !

samedi 28 mars 2009

DEVOTION 2.



Je n'en ai que faire
Je veux chanter pour ce qui chante
Je ne veux que la joie
Je veux ouvrir sa porte
Où brille sa flamme
Depuis l'aurore du monde

Je veux je veux cela
Et même si j'en meurs
comme la phalène roussie sur la lampe

Vers le coeur
J'ai des linéaments des éclatements de joie
Mais je veux me tenir là plus près
dans le concentré de feu
Dans l'abîme de joie paisible
Exhaussé
En toute tranquillité extatique

Je viens moi de reflet en reflet sur la flaque de pensée
Je suis une ridule passagère
Un beau rêve imaginaire
Qui tient à s'évaporer dans la joie
D'un vrai soi

Toi Toi
Agneau igné
Au centre du monde
Tirant
Par les fils de la terre
L'amour de la Mère
Et les secrets créateurs du Père
Ressuscite moi


DEVOTION 1.


L'incurie
Se brise sur les rochers
Au point du jour
Il s'agit de
Se prendre les mains
Dans les mains
L'oeil brillant
Tout au fond
Une flamme inextinguible
Se dressera sans cesse
Brûlant ce qui égarait
Au grand jour
Du moi mort et ressuscité


dimanche 25 novembre 2007

POEMES DU CORPS DE LA TERRE. 5.




Un carré de ciel suspendu
sous lequel se courbent les tours penchées
sur le blanc de l'oeil lucarne allongé en corps sur le banc
Les nuages passent
Etirant le regard jusqu'aux étoiles
Jusqu'où jaillit la poésie d'un silence infini
Jusqu'où l'invisible devant rejoint dans sa sphère l'invisible derrière