jeudi 9 avril 2009

DEVOTION 4.


La simplicité suppliciée
Dans la multitude mordorée
L'ego dézingué par l'offre et la demande
Les yeux égarés par des rêves d'avoir
Un corps bouleversé
Dès que par un rien
L'astre promis se retire
Frustré du possible faute de fric
La main dans le sac du voisin le coeur en berge
Les amours barges
Les fuites chimiques
L'horreur s'épuise d'elle-même
Elle dévore ses enfants
Bourreaux victimes indistingués

La misère nous met en terre
Qui peut bien dévorer ses enfants
En leur proposant ces masques d'horreur ?

Une ignorance animale débridée ensorcelle
Mais où est l'oeil de la science qui efface
Ces masques endossés ?

Regardons nos regards en silence
Quel est cet accueil extrême ?
Une simplicité suppliciée attendait
L'oeil compatissant d'un Dieu Père
Dans l'oeil ignoré de ses enfants


Pourtant
Dans l'oeil du Père
Les élans démoniaques reprennent leur place là-bas
L'enfant voit la porte du royaume des cieux toute grande ouverte sur terre

Malgré tout
Cet enfant reste boiteux
Il avance
Un pied déjà au paradis
un autre encore entiché de ses amours infernales

Alors qu'attend cette enfance miséreuse pour retirer cet autre pied ?
Où est sa crainte amoureuse de la Mère
Pour qu'elle retire les poussières qui traînent dans l'oeil du Père ?
Il lui faut tremblant le désir d'une épreuve d'amour pour en guérir

Ô altesses profondes
Donnez nous la prière qui va droit à vos coeur par nos coeurs

Plus de mots
Douce Mère
Tends nous la coupe et plonges-y nos lèvres
nous la boirons
Acide amère ou sucrée
trop ou trop peu
Forces nous à boire
Ta coupe du présent
Nous célébrerons avec Toi
L'office de chaque instant pour le Père


Ton amour infini tranchera l'arrière goût égocentrique
Le grain sera brisé et broyé
En un sacrifice conscient
Tu nous guériras enfin de nos enfers

Nos amours du drame
Nos relents boiteux du faux moi
Ne couvrirons plus le silence de l'épopée
Où il n'est que Toi qui revient à Toi
En brûlant de Joie dans le silence du Père

vendredi 3 avril 2009

DEVOTION 3.


OK OK
La grâce est décidément la seule qui sait faire

La pauvreté conduit à la beauté
Quand le besoin d'être n'a plus de limite
Le génie érotique alors s'agite
Et sa plénitude insatisfaite conduit
Sur la terre des manières d'amour inédites

Tu te balades dans la conscience nue
Le coeur en flamme
Les traits printaniers de l'immense fécondité
S'étendent de tout côté

Ton corps avance dans l'immobilité
Les nuances des jaunes floraux bruissent des pans de verts
La sensualité célèbre le retour tranquille à la splendeur de l'espace

La vie en liesse chante en bas
Une jeune fille a élevé de là ton âme dans la conscience nue
Tu ignorais à ce point l'élévation de l'amour
La grâce de la Vierge Mère a assigné à ton désir la beauté pure

Tu es cela fils de Dieu
Tu es tout OUVERT
Et le sacré coeur igné où tu demeures
Regarde le regard
Jusqu'à s'enivrer


Enfile enfile ces perles sonores sur le fil silencieux du jour
Et remets en le collier à la Reine
Qui te l'inspire

L'inaperçu de la pensée s'est laissé voir en un vol de ridules colorées
Avant qu'elles ne se sussurent des mots involontaires
La grâce y écrase les anges déchus parasites
Leurs traces grisâtres s'évanouissent
Lumières

Sur le palier de la transparence entre les oreilles
Deux lignes de pétillements frémissent d'une légère brise marine
Ramenant sans arrêt à l'océan tranquille de la conscience nue

Tu es le tout OUVERT
T'insuffle la Déesse
Ton âme
Même
D'amour foudroyée
restera apaisée

Maintenant
Laisse toi faire !